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Du 23 au 25 janvier 2025, la 3ᵉ édition du colloque des étudiants en maîtrise de la chaire UNESCO en Histoire et patrimoine de l'Université d'État d'Haïti (UEH) se tiendra en ligne, abordant le thème crucial : « Mise en tourisme des patrimoines d'Haïti en situation de crise : enjeux, défis et perspectives ». Cet événement se déroulera de 10 h à 14 h, permettant ainsi une participation élargie malgré le climat d'insécurité qui prévaut à Port-au-Prince.
Organisé par la chaire UNESCO en Histoire et patrimoine de l'Université d'État d'Haïti (CUHP-UEH), en collaboration avec la Coordination du programme de maîtrise en Histoire, mémoire et patrimoine, le Centre d'études sur le patrimoine et le tourisme en Haïti (CEPAT-H), l'Institut haïtien Patrimoine et tourisme (INAPAT), l'École normale supérieure (ENS), l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) et le Bureau national d'ethnologie (BNE).
Ce colloque, entièrement dédié à la mise en valeur touristique du patrimoine haïtien, témoigne de la volonté des organisateurs de maintenir des bribes d'espoir dans le pays, particulièrement dans le monde académique. Pour le responsable adjoint de la maîtrise Histoire, mémoire et patrimoine, le professeur Jean Sergo Louis, « ce colloque est une bouffée d'air frais. Cette troisième édition est différente des autres sur bon nombre de points. Par-dessus tout, nous souhaitons montrer que la jeunesse haïtienne est pleine de ressources et qu'elle est déterminée à construire un avenir meilleur pour son pays ». Cette édition fera intervenir les chercheurs les plus pertinents dans ce domaine en Haïti, des professeurs, des doctorants et des étudiants en histoire, mémoire et patrimoine de l'UEH.
En mettant en avant le riche patrimoine culturel et naturel d'Haïti, les organisateurs espèrent non seulement stimuler le développement du tourisme local, mais aussi renforcer l'identité nationale et promouvoir la fierté haïtienne, souligne James Orientus, masterant en Histoire, mémoire et patrimoine intervenant à ce colloque. Pour le professeur Jean Sergo Louis, « la mémoire et le patrimoine doivent être à l'abri de toute intempérie sociale, il faut sauvegarder notre mémoire ». Le choix de ce thème n'est pas anodin : le patrimoine haïtien représente un immense potentiel pour le développement économique et social du pays. En valorisant ce patrimoine, il est possible de créer des emplois, de générer des revenus et de promouvoir un développement durable. Les participants à ce colloque auront l'occasion de présenter leurs travaux de recherche et d'échanger avec des experts du domaine. Les débats porteront notamment sur les enjeux liés à la préservation du patrimoine, à sa mise en valeur touristique et à son rôle dans le développement local.
Afin de permettre à un plus large public de participer à cet événement, et en raison de l'insécurité qui règne à Port-au-Prince, le colloque se déroulera en ligne du 23 au 25 janvier de 10 h à 14 h. Les organisateurs restent persuadés que cette formule adaptative permettra de franchir les barrières physiques et de toucher un public plus large, soulignant ainsi l'importance de la coopération pour relever les défis auxquels Haïti est confronté dans presque tous les domaines. Dans un contexte où l'espoir semble parfois s'éloigner, ce colloque représente un véritable appel à l'espoir et à la conviction que demain est un autre jour. En mettant en lumière les potentialités du patrimoine haïtien, les organisateurs invitent les autorités et la communauté internationale à soutenir les initiatives visant à préserver ce patrimoine et à en faire un levier de développement durable. En somme, ce colloque est une initiative importante qui démontre que, même dans les moments les plus difficiles, la culture et le patrimoine peuvent être des moteurs de changement et d'espoir. Pour le Dr Louis, « il est essentiel de continuer à investir dans la valorisation du patrimoine haïtien pour assurer un avenir meilleur aux générations futures ». Ce colloque offre une perspective d'avenir encourageante et rappelle que, même dans les moments les plus difficiles, la culture et l'éducation restent des leviers essentiels.
